Il y a un mois, 68% des votants se prononçait en faveur de la LEtr et de la LAsi. Deux lectures, toutes deux valides, peuvent être faites de ce scrutin.
Tout d’abord, c’est d’une défaite qu’il s’agit. Défaite de la raison, défaite du respect des droits humains. Deux nouvelles lois extrêmement dures vont entrer en vigueur, avec leur cortège de catastrophes humanitaires : refoulement de requérant-e-s d’asile, maintien d’un réservoir de personnes sans statut pour le plus grand bénéfice des vrais abuseurs de ce pays (celles et ceux qui exploitent sans scrupule une main d’œuvre sans défense), jeunes adolescents séparés de leur parents si le regroupement familial est refusé, etc.
Il est difficile de parler de victoire lorsque de telles conséquences vont frapper tant de requérant-e-s d’asile et de migrant-e-s. On ne peut néanmoins pas passer sous silence l’extraordinaire mobilisation de cette campagne. Avec, à la clef, un score bien supérieur à ce que beaucoup craignaient (à juste titre) au moment de décider s’il fallait ou non lancer le référendum. Non, les référendaires n’ont pas été balayés. Au contraire : nous avons pu convaincre dans des cercles bien plus larges que nos « habitué-e-s ». Cela a été dit, mais à quelques semaines du vote, alors que la campagne est terminée et que les lois demeurent, il faut s’en souvenir.
Car l’impuissance n’est pas de mise : il reste trop à faire ! Que ce soit au sein d’une association comme le CCSI ou individuellement, plus que jamais, nous devons renforcer nos connaissances, nos compétences. Nos convictions et notre bonne volonté ne suffisent pas, il nous faut argumenter. Livres, émissions, débats, revues thématiques : la palette est large pour nous informer. Bien sûr, beaucoup de personnes, sur le thème de l’asile et de la migration, réagissent de manière irrationnelle ou ne veulent tout simplement rien entendre. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde, il reste une marge de travail, nous devons commencer là.
Pour cela, il nous faut prendre en compte les questions et les craintes, et chercher à y apporter des réponses. Cela commence d’ailleurs souvent en recadrant certaines peurs – pensons par exemple à des parents angoissés quant à la réussite scolaire de leur enfant dans une école affichant un fort taux d’élèves étrangers. Si nous voulons être entendu-e-s, nous devons cependant aller plus loin que les simples constats (du type : « les difficultés de votre enfant ne sont pas dues à la présence d’enfants étrangers, mais à la sélectivité du système »). Nous devons proposer des solutions, même partielles, même sectorielles. C’est à cela que nous pouvons travailler, chacun-e dans notre domaine. Nous sommes condamné-e-s à l’inventivité, et c’est d’autant plus difficile dans un cadre socio-économique adverse. Bref : en attendant la révolution, nous devons clarifier quelle est notre vision de la politique migratoire, de la politique d’intégration : quelles priorités, quels principes, quels obstacles, quelles propositions ? Ce travail de prospection est incontournable pour élaborer un projet de société alternatif qui soit porteur et susceptible de rassembler.
A partir de là, nous pourrons quitter la position défensive où nous sommes acculé-e-s depuis des années. Nous pourrons alors cesser de laisser l’art de l’offensive à Christophe Bocher et ses sbires. Car pour cela aussi, il faudra du temps et de la matière grise. Dénoncer sérieusement son adversaire, à la Michael Moore, c’est du boulot.
…Quand je vous disais qu’il y a du pain sur la planche !
Marie Houriet
Féminisation de la migration
Reconnaître que les flux migratoires sont depuis longtemps composés en grande partie de femmes migrantes ne va pas de soi. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le phénomène n’est pas nouveau. De 1960 à 2000, le pourcentage de femmes migrantes au niveau mondial (avec autorisation de séjour) n’ a augmenté que de 2 %, passant de 47 % à 49% (Catarino & Morokvasic, 2005). Bien qu’il soit beaucoup plus difficile de recenser les personnes sans autorisation de séjour, les femmes dans cette situation sont plus nombreuses que les hommes, avec de grosses variations selon les aires géographiques et les secteurs économiques. Néanmoins, les représentations (2) véhiculées dans les médias occultent la présence des femmes migrantes. Dans notre petite République, la modification de ces représentations s’est en partie opérée au moment où les femmes sans statut sont sorties de l’ombre, avec l’émergence du mouvement des Sans-Papiers.
Dans les pays dits développés, les migrantes sans statut légal sont principalement actives dans deux secteurs : d’une part, l’économie domestique (ménage, prise en charge d’enfants en bas âge, de personnes âgées ou malades), d’autre part, l’industrie du sexe (prostitution et pornographie). Les tâches regroupées sous le terme économie domestique sont en continuité avec les activités habituellement assignées aux femmes, c’est-à-dire le soin (care) et la prise en charge d’autrui.
Questions de recherche
A partir de ma recherche (voir note 1), je vais donner quelques éléments de réflexion sur les femmes qui travaillent dans le secteur de l’économie domestique et laisser de côté la question de la prostitution. Je parlerai ici uniquement des migrantes sans statut. Elles constituent en effet la majorité des femmes actives dans ce secteur – elles n’ont d’ailleurs guère d’autre choix… Les entretiens (3) ont été centrés sur la manière dont les travailleuses réussissent à aménager leur cadre et leurs conditions de travail. Comment construisent-elles leur rapport au travail domestique ? Quelles relations établissent-elles avec les personnes employeuses ? Quel impact l’absence de statut a-t-il sur les conditions de travail ? Enfin, quel sens donnent elles à leur travail ?
Externalisation du travail domestique : quelques carac
téristiques
Pourquoi les besoins dans ce secteur sont-ils si importants ? D’une part, il y a un manque manifeste d’infrastructures dans le domaine de la petite enfance (places insuffisantes dans les crèches et garderies, incompatibilité des horaires scolaires des enfants avec les horaires professionnels des parents) de même que pour l’encadrement des personnes âgées. D’autre part, l’ « inégale répartition » (4) du travail entre femmes et hommes, oblige un nombre important de couples à en sous-traiter une partie. Bien sûr, un partage égalitaire de ce travail nécessiterait une autre organisation de société, du travail et de la rémunération.
Malgré les difficultés de procéder à une évaluation, l’étude de Flückiger et Pasche (2005)(5) estime que ce secteur occupe 9’500 postes à plein temps (avec et sans statut) et que 25’000 ménages genevois font appel aux services d’une employée domestique (temps de travail variant considérablement suivant les différentes situations familiales). A cela vient s’ajouter le chèque-service (6) instauré en janvier 2004 qui permettra peut-être d’affiner le nombre, comme le profil des femmes travaillant dans ce secteur.
Rappelons que le travail domestique externalisé possède un certain nombre de particularités, que l’on ne retrouve pas dans d’autres secteurs d’activités. Il y a tout d’abord une absence de travail en équipe et de possibilités de coopération entre pairs. Cette situation rend l’acquisition des normes de travail comme la revendication de conditions de travail plus ardues. Il n’existe pas de tiers entre la travailleuse domestique et la personne qui l’emploie, ce qui a comme conséquence une exacerbation potentielle des conflits de travail.
De plus, comme le souligne Denèfle (2005)(7), il existe une certaine proximité entre la saleté, la souillure et le travail domestique, qui retombe symboliquement sur les femmes qui prennent en charge certaines tâches (notamment la lessive). Serait-ce à cause de cela, du moins en partie, que le travail domestique, est par « nature » peu défini ? En effet, il regroupe toutes les tâches qui se font dans l’unité domestique et qui permettent la reproduction de la vie. Une fois délégué, ce manque de définition reste présent, ce qui a un impact sur la manière dont il va pouvoir être pris en charge. Nous nous trouvons en effet dans le domaine de l’implicite, où les tâches à effectuer sont rarement nommées, sauf pour celles qui sortent du quotidien (par exemple, « cette semaine vous nettoyez le frigo »). La relation entre travailleuses domestiques et personnes employeuses se noue dans cette absence de définition. Ce caractère implicite accentue l’invisibilité de ce travail, qu’il soit externalisé ou pas. Cela aura une incidence sur la valeur et la reconnaissance de ce travail. Si la valorisation de ce travail peut se faire de manière individuelle, la reconnaissance nécessite, quant-à-elle, la mise sur pied de mécanismes collectifs(8).
Profil des interlocutrices
J’ai choisi de mener des entretiens avec des femmes qui ne vivaient pas avec un partenaire. Cette configuration est révélatrice d’une partie de la situation migratoire actuelle. En effet, de plus en plus de femmes migrent seules. D’autre part, leur rapport au travail est nécessairement différent. Notamment de par le fait qu’elles ne se retrouvent pas dans le pays de réception à devoir assumer le travail de reproduction de leur famille (c’est-dire à prendre en charge le travail domestique généré par leur partenaire et leurs enfants). Signalons également que toutes les femmes rencontrées avaient au moment de l’enquête une certaine « stabilité »(9), c’est-à-dire que leurs différentes places de travail présentaient une certaine continuité, malgré quelques fluctuations. Elles ne se trouvaient pas dans la première phase de leur parcours migratoire. Ce sont d’ailleurs des profils différents de ceux que l’on rencontre parmi les consultant-e-s du CCSI. Cette situation peut s’expliquer pour les raisons suivantes : les mères qui ont un enfant ont presque toujours à faire face à une précarisation de leur situation, précarisation accrue pour les mères en situation de mono-parentalité. Enfin, les conditions de travail se sont considérablement durcies ces trois dernières années et pour les nouvellement arrivées, il est beaucoup plus difficile de « stabiliser » leur situation.
Stratégies de résistance : processus de comparaison, négociation et philosophie de vie
Ce qui frappe dans l’analyse des entretiens, c’est que l’évocation des conditions de vie et de travail se fait très souvent à travers des comparaisons. Tout se passe comme si, dans le discours, la représentation de sa propre trajectoire était faite au travers de processus comparatifs. Les comparaisons se construisent en référence à différents éléments :
les personnes restées au pays ; celles qui, dans le pays de réception, sont moins bien loties ; avec soi-même dans une première phase du parcours migratoire.
Les comparaisons permettent de prendre conscience et de valoriser les pas accomplis, tels que l’amélioration des conditions de travail, l’éloignement des postes difficiles, l’augmentation du revenu. Comparer son cadre de travail à d’autres permet de se représenter comme une migrante ayant plutôt bien réussi. Les « personnes repères » Oso Casas (2005)(10) qui, elles, ont moins bien réussi, permettent aux femmes migrantes d’évaluer les changements de leur situation. Cette dynamique est accentuée par le fait qu’il est plus facile de parler de travaux difficiles une fois qu’on les a quittés (Anderfuhren, 2002)(11).
Pouvoir mesurer le chemin parcouru est d’autant plus important qu’une des dimensions de l’absence de statut est l’immobilité, c’est-à-dire une temporalité qui se heurte à des impossibilités. En effet, plus le temps passe, plus les personnes souffrent des limites imposée par leur situation, par exemple en matière de logement, de reprise d’une formation, de changement de secteur d’activités ou pour trouver un poste de travail qui corresponde à leurs qualifications. Dans ce sens, les processus de comparaison permettent de lutter contre cette temporalité, et de ce fait, contre une des facettes de la clandestinité. La dépréciation de soi découle de l’absence de statut et de l’assignation à des secteurs de travail peu valorisés voire, jusqu’il y à peu, même pas reconnus comme tels. Cette dépréciation se trouve en partie désamorcée par les processus de comparaison.
On observe également des processus de négociation, par exemple sur les questions de salaire. Dans ce cas, les négociations sont généralement entamées rapidement, parfois même lors de l’entretien d’embauche, comme d’ailleurs la description la plus précise possible des tâches déléguées et le temps mis à disposition pour les effectuer.
Les philosophies de vie donnent également du sens à ce qui est vécu en replaçant les événements dans un contexte plus large. La croyance
en un dieu qui possède un dessein et qui sait pourquoi les choses se passent comme elles se passent, permet de mieux supporter ce qui est vécu et l’injustice de certains événements. Ces différentes mécanismes montrent que, malgré une situation de grande vulnérabilité, les travailleuses domestiques parviennent à se construire des marges de manœuvre et à avoir un impact sur leur cadre de travail.
Qu’en est-il de nos propres stratégies de résistance ?
Les processus de comparaison, de négociation, ainsi que les philosophies font partie des réponses élaborées par les travailleuses domestiques pour aménager leur cadre de travail. Toutes ces tactiques leur permettent de vivre au mieux leur situation et de résister, du moins dans une certaine mesure, à la clandestinité, à la domination et à la dévalorisation de soi.
En approchant les stratégies de résistance des femmes sans statut légal, il est difficile de ne pas questionner nos propres modes de résistance. Quels mécanismes permettent à la résistance de prendre forme et de se développer, ou au contraire de s’étouffer et de disparaître ? Dans un contexte socio-politique où il devient de plus en plus difficile de modifier les données structurelles, il existe le danger de ne prendre en compte que les besoins (des personnes sans statut, des « pauvres », des personnes chômeuses, etc), sans en chercher l’origine. Offrir uniquement des réponses, c’est-à-dire soigner les symptômes, perpétue les besoins et participe à réduire à l’état d’objet des catégories entières d’individus. Il est plus que jamais nécessaire de travailler sur les causes sous-jacentes à ces situations, qui n’apparaissent pas deux ex machina.
Laetitia Carreras
Note 1 : Cet article reprend quelques éléments de la recherche de Laetitia Carreras, 2005, Migrantes sans statut légal, Travail domestique et externalisation : invisibilités multiples et stratégies de résistance, Université de Genève, Université de Lausanne, DEA en Études genre.
Note 2 : Ce phénomène touche tous les domaines, le masculin étant censé représenter l’universel.
Note 3 : Voir note 1
Note 4 : Expression empruntée à Christine Delphy, 2003, « Par où attaquer le “partage inégal” du “travail ménager” », in Nouvelles Questions Féministes, Éditions Antipodes, Volume 22, no 3, pp.47-71.
Note 5 : Yves Flückiger et Cyril Pasche, 2005, Rapport final « Analyse du secteur clandestin de l’économie domestique à Genève », Genève, Observatoire Universitaire de l’Emploi, Laboratoire d’économie appliquée.
Note 6 : Modalité qui permet de déclarer une travailleuse domestique aux assurances sociales de base, quel que soit son statut. Les démarches ne peuvent être faites que par les personnes employeuses. En mai 2006, 1’400 personnes employeuses avaient adhéré à ce système. Je ne possède pas d’informations sur le nombre de travailleuses domestiques, ni sur leur statut.
Note 7 : Sylvette Denèfle, (2005), Tant qu’il y aura de linge à laver, De la division sexuelle du travail domestique, Panoramiques-Corlet.
Note 8 : Il pourrait y avoir par exemple la reconnaissance salariale et l’obtention d’un permis de séjour. Mais cela suffit-il à modifier les représentations d’un secteur de travail peu valorisé ?
Note 9 : Avec tous les guillemets possibles et la prudence nécessaire lors de l’utilisation de ce terme dans un contexte d’absence de statut.
Note 10 : Laura Oso Casas, 2005, « Femmes, actrices des mouvements migratoires », in Christine Verschuur et Fenneke Reysoo (dir.), Genre, nouvelle division du travail et migrations, Cahiers genre et développement, no 5, Genève, l’Harmattan, iuéd-efi, pp. 35-54.
Note 11 : Marie Anderführen, 2002, « Mobilité professionnelle des domestiques au Brésil (Nordeste) : une logique complexe », in Blandine Destremeau et Bruno Lautier (dir.), Femmes en domesticité, les domestiques du Sud, au Nord et au Sud, Revue Tiers Monde, t. XLIII, no 170, pp. 265-285.
J’y vis j’y vote a porté ses fruits ! Ce dimanche 22 octobre 2006, l’électorat de la Ville de Genève était appelé aux urnes sur un objet communal. Pour la première fois, des milliers d’étrangères et d’étrangers avaient le droit de donner leur voix. Parmi eux, Pilar Ayuso, infatigable militante de la cause des migrant-e-s, co-fondatrice du CCSI et actuelle responsable de la permanence Permis de séjour !
Un moment d’émotion après tant d’engagement pour décrocher ce droit de haute lutte – même s’il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin. Les enjeux de société les plus importants se situent sur le plan cantonal et national. Un jour, il semblera logique que les décisions à ce niveau soient prises par l’ensemble des personnes qui vivent dans ce pays au quotidien, quelle que soit leur nationalité. En attendant, J’y vis j’y vote a magnifiquement ouvert la brèche. Désormais, le passeport rouge à croix blanche n’est plus le seul sésame susceptible d’ouvrir la porte de la consultation populaire.
Consternation : piégée par la logique de lutte contre les abus, la Suisse vote le durcissement en matière d’asile et de migration.
Le Centre de Contact Suisses-Immigrés (CCSI) déplore profondément l’acceptation de la Loi sur les Etrangers et de la Loi sur l’Asile. En limitant l’admission des ressortissant-e-s extraeuropéen-ne-s aux personnes ultra-qualifiées, la Suisse condamne à la clandestinité des dizaines de milliers de travailleuses et travailleurs, sans leur accorder aucun droit, alors que notre économie a besoin d’eux. Selon le CCSI, les autorités genevoises devront toutefois tenir compte de la forte opposition qui s’est exprimée dans ce canton contre ces deux lois, au moment de les appliquer.
Tandis que la révision de la Loi sur l’Asile ne laisse pratiquement plus aucune chance à des personnes menacées de trouver refuge et protection dans notre pays, la nouvelle Loi sur les Etrangers consacre une politique d’admission différenciée en fonction du pays d’origine des candidat-e-s à l’immigration. “Cet apartheid entre ressortissant-e-s de l’Union européenne et du reste du monde est inacc
eptable. Il n’y pas de raison qu’une femme latinoaméricaine soit moins bien traitée qu’une Européenne, sous prétexte que sa provenance rendrait son intégration plus problématique. Les mêmes arguments ont été utilisés dans les années septante, lorsqu’on estimait que les Italiens et les Espagnols étaient trop différents pour s’intégrer. Le CCSI continuera à revendiquer l’égalité de traitement pour toutes les personnes établies dans notre pays, indépendamment de leur nationalité”, commente Christiane Perregaux, Présidente du CCSI.
Une des critiques majeures contre la Loi sur les Etrangers porte par ailleurs sur le large pouvoir discrétionnaire laissé à l’administration, notamment au moment d’examiner une demande de regroupement familial, d’octroyer un permis C après 10 ans de séjour ou de célébrer un mariage. Durant la campagne, les partisans des deux lois ont prétendu qu’elles seraient appliquées avec bon sens et bienveillance. Cela représenterait un changement certain par rapport à la pratique actuelle. Les autorités devront maintenant tenir leur engagement dans la façon d’appliquer les deux lois (ceci d’autant plus que la mobilisation contre la LEtr et la LAsi a été imposante et a largement dépassé les clivages traditionnels). Le Centre de Contact Suisses-Immigrés y veillera tout particulièrement.
Centre de Contact Suisses-Immigrés Genève, le 24 septembre 2006