ECOPOP – lancement de la campagne stopexclusion
La Coordination contre l’exclusion et la xénophobie – stopexclusion, dont le CCSI est membre, a lancé la campagne contre ECOPOP (votations du 30 novembre 2014).
Communiqué de presse de la Coordination contre l’exclusion et la xénophobie – stopexclusion | 16 octobre 2014
Injuste, inhumain : non à Ecopop !
La Coordination contre l’exclusion et la xénophobie – Stopexclusion lance aujourd’hui sa campagne contre l’initiative Ecopop qu’elle juge injuste et inhumaine et appelle à voter NON le 30 novembre prochain.
Les organisations membres de Stopexclusion – notamment le Centre de Contact Suisses-Immigrés, la Communauté Genevoise d’Action Syndicale, les Verts genevois, le Parti socialiste, mais aussi de nouveaux acteurs au sein de la Coordination comme Greenpeace Genève – s’unissent en comité unitaire pour dénoncer la manière insidieuse dont Ecopop promeut l’exclusion, menace les droits fondamentaux et précarise les conditions de travail sur la base d’arguments écologistes fallacieux. Elles le feront savoir haut et fort en menant une campagne de terrain déterminée.
Ecopop promeut l’exclusion et constitue une nouvelle manifestation, particulièrement pernicieuse, du discours nationaliste et xénophobe qui se développe de manière inquiétante en Suisse. Pour Aldo Brina, représentant du CSP et président de Stopexclusion, «le risque encouru est toujours le même: malgré l’adoption d’une limite inscrite dans la loi, l’immigration continue, mais l’accès aux droits les plus élémentaires d’une partie de la population est mis en péril par une norme légale sans rapport avec la réalité.»
«Ecopop équivaut à diviser l’humanité en deux catégories distinctes, ceux qui ont tous les droits, y compris celui de polluer sans limites, et ceux qui subissent la volonté des plus puissants qu’eux.» insiste Marianne Halle, chargée de communication au CCSI. «Il s’agit là d’une conception profondément injuste, qui va à l’encontre de tout ce qui réunit les différentes composantes de la Coordination contre l’exclusion et la xénophobie.»
Le vernis pseudo-écologiste d’Ecopop est trompeur: qu’une personne émette du CO2 en Suisse ou ailleurs ne change pas son impact sur le climat. Sophie Forster Carbonnier, députée Verte cheffe de groupe, avance qu’«outre le fait qu’Ecopop heurte nos valeurs humanistes et a un accent nationaliste qui contribue à alimenter le climat xénophobe en Suisse, Ecopop ne résoudra aucun problème écologique. Pour les Verts, il faut donc combattre cette initiative et appliquer une politique pour l’environnement, plutôt que contre les êtres humains.»
Ecopop renforce la division des travailleurs et des travailleuse en catégories aux droits différents et toujours plus précaires. Pour Manuela Cattani, présidente de la CGAS, «la pression sur les salaires ne vient ni des frontières, ni des migrants, quels que soient leurs statuts et leur nombre, mais des politiques patronales visant les profits pour les actionnaires. Seuls des droits égaux pour tous les salariés suisses, immigrés, sans papiers, frontaliers, permis de courte durée, permettent de contrer les divisions et de lutter contre les divisions et de lutter contre les politiques patronales.» Ecopop est donc une «opération de détournement qui cherche à occulter non seulement les vrais problèmes que sont le chômage, la précarité, les inégalités sociales grandissantes, ou encore la rareté et la cherté du logement et l’insuffisance des transports publics, mais également la responsabilité des politiques patronales de précarisation de l’emploi et des politiques publiques d’austérité.»
Pour vous maintenir au courant des actions de campagne, visitez régulièrement notre site internet : www.stopexclusion.ch
Aldo Brina, Président de Stopexclusion