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Jeunes débouté·e·s: il est temps d’agir pour leur avenir

Publié le 22 décembre, 2021 dans ,

Dans une lettre ouverte envoyée aux membres du Conseil d’État le 13 décembre 2021, la Coordination asile.ge et près de 500  signataires (dont le CCSI) dénoncent la situation dans laquelle se trouvent encore et toujours les jeunes débouté·es à Genève. À l’approche de la trêve hivernale et des vœux pour l’année à venir, nous nous permettons de soumettre au Conseil d’État quelques bonnes résolutions pour 2022.

Permettre aux jeunes débouté·es d’entamer, de poursuivre et de finir la formation de leur choix Six mois après la sortie d’un rapport dénonçant la situation dans laquelle se trouvent plus de 50 jeunes débouté·es à Genève, celle-ci ne s’est pas améliorée. Menacé·es d’un renvoi et plongé·es dans le système de l’aide d’urgence, nombre d’entre eux et elles se retrouvent sans possibilité de travailler ou d’accéder à un apprentissage dual. Cela affecte considérablement leur santé physique et psychique.

Les signataires de la lettre ouverte demandent donc au Conseil d’État de permettre aux jeunes débouté·es :

  • de pouvoir entamer et poursuivre la formation choisie en fonction de leurs aspirations et capacités,
    au moins jusqu’à 25 ans ;
  • de terminer une formation entamée, même quand le renvoi est exécutable ;
  • d’accéder au marché de l’emploi une fois leur formation terminée.

Faciliter et soutenir la régularisation des jeunes débouté·es
Aujourd’hui, une quarantaine de ces jeunes sont en Suisse depuis plus de 5 ans. Plusieurs pourraient prétendre à une régularisation, d’autant plus que leur renvoi est souvent inexécutable. Pourtant les demandes de régularisations effectuées auprès de l’OCPM se heurtent constamment à des refus et à différentes embûches administratives, notamment l’exigence du Secrétariat d’État aux migrations (SEM) de présenter un passeport alors que l’identité des personnes a été confirmée au cours de leur procédure d’asile. Nous demandons au Conseil d’État de :

  • faciliter et soutenir la régularisation des personnes déboutées, d’autant plus quand elles sont arrivées en Suisse avant l’âge de 25 ans.

Plus précisément, les associations demandent au Conseil d’État de s’engager à soutenir auprès du SEM des dossiers présentés à l’OCPM il y a plus de deux ans.

Soutenir politiquement les jeunes débouté·es
Surtout, les signataires de la lettre – dans la foulée du Grand Conseil – demandent que le Conseil d’État accompagne ces dossiers d’un véritable portage politique. Qu’il exprime une position claire et fasse entendre sa voix en faveur de la formation et de la régularisation des jeunes débouté·es, aussi bien auprès des autorités fédérales que des administrations cantonales en charge du traitement des dossiers.

Donnons aux jeunes débouté·es le droit de former des vœux pour leur avenir !